Le Rêve Américain – Part XVIII – Castle AFB & Silicon Valley

Dernière étape du voyage aujourd’hui, ce soir je serai de retour à San Francisco, et il faudra refaire les valises. Mais ce soir, c’est dans longtemps, d’ici là il y a encore pas mal de choses à voir et à vivre.

Commençons par ce qui m’a fait venir dans le coin : le musée de Castle AFB, une ancienne base de B-52 du Strategic Air Command qui a fermé il y a une dizaine d’années. J’y arrive sur les coups de 10h30 et le soleil tape déjà dur. Le musée est majoritairement en plein air. La collection, encore une fois, est impressionnante. Etant donné la vocation « bombardement » de la base, la majorité de la collection est constituée de bombardiers. On trouve évidemment les classiques, B-17, B-24, B-25, B-29, B-47, B-52 (Quoi, je fais mon blasé ?) mais on trouve aussi quelques perles : B-18 Bolo, B-23, B-45 Tornado, Vulcain, EB-47 et clou du spectacle, un RB-36 Peacemaker (sic). On trouve aussi quelques chasseurs, dont toute la collection des Century fighters.








Ah oui, j’oubliais (mais ça devient banal aussi), un SR-71 à l’entrée du musée. Et de 8 en deux semaines !

Je reprends la route, qui longe la voie de chemin de fer, direction San Francisco Bay. Ayant un peu de temps devant moi, je décide d’en prendre un petit peu pour faire la photo que je loupe depuis trois semaines, et plus particulièrement depuis ma nuit à Mojave à côté du passage à niveau : photographier un train de marchandise. Trainspotting. En France, je ne ferai pas un mètre pour ça. Mais ici les trains, il faut voir qu’ils font deux kilomètres de long, et qu’ils sont tractés par au moins trois loco diesel énormes (américaines) en général de couleur jaune, et qui jouent de la corne à tue-tête (vous savez comme dans les films quand une voiture en poursuit une autre, et que la première passe à toute vitesse le passage à niveau et que la deuxième doit piller pour ne pas se prendre le train). Je m’arrête donc à un passage à niveau, en espérant ne pas devoir poireauter une plombe avant qu’un train arrive. Comme d’hab depuis le début des vacances, j’ai de la chance, et à peine sorti de la voiture, je vois trois grands phares au bout de la ligne droite. Voilà le convoi. Finalement ça roule assez vite. Je suis gâté, celui ci est tracté par six loco ! Je fais ma photo et remballe tout pour deux heures de route.

Je n’ai pas d’objectif très précis pour cette fin de journée. Je vais faire le tour de la baie en voyant ce que je trouve sur le chemin. En arrivant au sud de la baie, entre Palo Alto et San Jose, on passe au travers de la Silicon Valley. En arrivant à Mountain View, je passe inopinément devant un aéroport avec des bâtiments bizarre, genre hangar à dirigeable, et un truc qui ressemble à une soufflerie version XXL. Je fais 500m avant de tomber sur un panneau NASA Ames Research Center. Ceci explique cela. Ames est un des centres principaux de la NASA. On y trouve une soufflerie échelle 1 pour la partie aéronautique, et pour la partie spatiale, c’est ici qu’on été développées beaucoup de technologie pour les capsules spatiales, les sondes, les robots, les combinaisons etc. Je visite le Visitor Center vite fait et repars au pays du silicone, euuh, du silicium. Je décide de rendre visite à deux compagnies qui ont quelque part révolutionné notre façon de travailler. Apple, qui a développé l’ordinateur personnel tel qu’on le connait aujourd’hui, et Google, qui a permis de retrouver ses petits dans ce hangar géant qu’est internet.

Premier étape chez Google, à Mountain View à deux pas de NASA Ames. C’est un grand campus au sein duquel règne une ambiance étudiante. Un peu comme dans le coin des physiciens au CERN pour ceux qui connaissent. On trouve au centre des bâtiments un terrain de Beach Volley, une cafétéria géante (on peut voir tout ça en résolution métrique ici ), un jardin botanique. Grosse densité de matière grise, et ici tout le monde à son laptop sous le bras.

Je poursuis vers le Sud, direction Cupertino, à moins de 10km de Mountain View. Le siège d’Apple trône ici, entouré d’une route en boucle, joliment baptisée Infinite Loop, les informaticiens apprécieront. Rien de spécial ici, ci ce n’est le Retail Store, où on peut trouver évidemment tout les Mac et les Ipod, mais aussi tous les t-shirt, casquettes, mug et autres gadget marqué d’une pomme entamée. Mais pour ça comme pour les Mac, on paie cher le logo… J’en profite pour découvrir les derniers Ipod dont le Ipod Touch et j’ai envie de crier « Vite arrachez moi cette carte de crédit des mains !! » Ce truc est vraiment génial. J’en veux un pour Noël. Ils ont des génies de l’ergonomie dans cette boite. J’ai toujours pensé qu’on devrait faire plancher ces mecs sur le contenu d’un cockpit, je suis sûr qu’ils auraient plein de bonnes idées pour en faire un endroit plus pratique à vivre, et donc plus sûr.

Je passe au nouvel Imac, version 24 pouces. « Aaaahhhh, mais vite, dépêchez-vous, j’ai la MasterCard qui me brule les doigts ». Oulala que c’est beau. Et l’écran, il a beau être brillant et pro-reflet, ça dépote ! Le bidule est connecté au net, alors je me dégonfle pas et tape l’adresse du blog. Et alors là surprise, je redécouvre complètement mes photos sur cette écran. Rien à voir avec les trucs sombrent qui sortent de l’écran de mon portable d’habitude. Le vendeur me voit faire, je lui explique que c’est mon blog et lui raconte mon voyage avec mes photos. Marrant de faire ça au sein même d’Apple.

Je laisse l’informatique ici, en ayant su rester maitre de ma MasterCard, et repars sur la route. Je décide de passer par une petite route qui escalade la sierra qui me sépare encore du Pacifique et qui rejoins finalement la Highway que j’avais quitté à Monterey. La route est magnifique et bien sinueuse comme je les aime. Surprise toutefois arrivé en haut : ça souffle fort, et la brume monte du Pacifique jusqu’en haut. La descente ce fait à moitié dans le brouillard. J’arrive enfin à Half Moon Bay. Ca tombe bien because it is a Half Moon Day. Dernier quartier si je ne m’abuse. Mais on ne voit même pas le soleil, alors la Lune… Je retrouve donc San Francisco comme je l’avais laissé : brumeuse, froide et venteuse. J’arrive enfin à l’hôtel et vide la voiture pour tout repackager car demain il faut reprendre l’avion !


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4 commentaires

  1. Bon Robin, nous n’en avons pas encore parlé, mais as tu vu des soucoupes… ??

    J’ai chopé deux ou trois articles rigolos sur les soucoupes allemandes que les Ricains auraient récupérées… je t’épargne la partie sur les Nazis cachés sous le pôle sud…

    😉

  2. Je suis ravie, car je comprends que tu as vu plus que ce à quoi tu t’attendais…
    C’est ça l’amérique… tout ce qu’on imaginait puissance 10…

    On est pressé que tu viennes nous faire une projection privée…. si l’envie te prends de faire winner ta Leon…. 😉

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