Le Rêve Américain – Part XIX – Back to San Francisco

Dernière journée aux US, qui s’annonce de prime abord comme une morne journée à attendre que mon avion décolle sur les coups de 19h. J’ai plus d’essence dans le réservoir parce que, comme un idiot, j’ai prépayé le plein du retour, du coup je dois la rendre vide. J’ai plus de sous non plus, parce que 1) les billets verts ne me serviront à rien en France 2) j’ai plus de sous du tout et sans doute que mon banquier m’attend de pied ferme à Roissy.

Je finis de préparer les valises, vide la voiture et me demande comment je vais occuper la journée. Il fait beau, et ça sera quand même bête de ne rien faire. En particulier des photos. Et il y a le Golden Gate que j’ai pas encore vu par beau temps… Bon ben on va bien s’occuper.

Pour commencer, puisque je suis à proximité de l’aéroport, et que celui-ci est réputé pour ces quatre pistes (2×2) qui se croisent au centre, je me dis que je vais aller spotter un peu pour voir ce qui vole dans le coin. Je trouve sur le net un conseil pour un bon point de vue, pas très loin de l’hotel, et hop c’est parti. Je mets tout dans la voiture et me dirige vers le point en question, quand – oh surprise – je vois un avion devant un hangar au loin qui me dit quelque chose, mais qui n’a rien à faire dans le coin : l’A380 ! Ca alors mais qu’est ce qu’il fout là celui ci ! Du coup, il y a pas mal de monde qui est venu spotter ! Je gare la voiture, prends le sac photo, et le temps de faire 200m, deuxième surprise, six avions bleus en formation avec fumigène qui remonte la piste : les Blue Angels !!!

Nan mais c’est quoi ce binze ? J’étais juste venu voir des 737 moi ! Bon, j’ai pas eu le temps de dégainé pour la formation, mais je fais les atterrissage, malheureusement un peu lointain. Je comprends mieux la foule. Il y a même NBC. Je discute avec un gars qui me dit qu’en fait, primo l’A380 est là pour des tests de compatibilité aéroportuaire, SIA devant desservir San Francisco avec ses A380 à terme. Pour le coup, un nouveau terminal a été construit, et il est inauguré en grande pompe aujourd’hui, avec le maire, Schwarzenegger et toutes les huiles. Les Blue Angels sont un peu là pour ça aussi, mais surtout pour ouvrir la Fleet Week qui débute samedi à San Francisco. C’est une semaine spéciale US Navy, avec défilé de bateaux dans la baie et tout le folklore.

Et bien, encore une fois, la chance est au rendez-vous. J’avais pas l’habitude, mais c’est assez agréable. Et le meilleur dans tout ça, c’est que j’ai même pas besoin de demander si je suis cocu. Il faut bien des avantages à être célibataire. Je fais encore quelques photos, mais ça caille. J’ai juste ce qu’il faut d’essence pour un aller-retour au nord de la ville, et si titine arrive en toussant au parking de l’aéroport, ça sera l’optimisation ultime. Si elle cale juste devant le parking, par contre, ça sera moins drôle.


Je prends la 101 vers le Nord, me remonte tous les quais (Embarcadero, Fisherman’s Wharf) jusqu’au Presidio, et j’arrive à proximité du Golden Gate. Il fait beau, je vais pouvoir prendre ma revanche. WRRRRRRRRRROOOOAAARRRR. Hein, quoi, comment ? Quatre avions bleus qui me passent sur la tête ! Mince alors, mais ils vont faire leur démo là maintenant ??? Je me gare fissa, sors le matos, et me voilà face au Golden Gate et à la baie de San Francisco, saupoudrée de fumigène version Blue Angels. En fait ils font leur repérage pour les démos du week-end. Pas mal de passages au dessus du pont, mais pas facile de faire une photo avec un avion et le pont en fond. J’y arrive tant bien que mal, mais malheureusement pas de passage en radada sous le pont.




Je fais quelques photos du Golden Gate, mais finalement pas tant que ça, trop occupé à chasser le F-18. Ca dure une petite heure et la faim se fait sentir. Je prends le chemin du retour, en repassant par Alamo Park pour refaire la photo des Seven Sisters, mais avec le bon éclairage ce coup-ci. C’est quand même mieux.


Allez, ce coup-ci on rentre. Il doit me rester juste assez pour rejoindre l’aéroport. Je conduis pépère, mais c’est que dans cette ville, ça monte dur ! Et donc ça consomme un peu plus vite que prévu. Je sers un peu les fesses, roule bien sagement sur la highway, les yeux rivés sur la jauge et me revoici à l’aéroport. Je tue mes cinq derniers dollars pour un Big Mac et un Sprite (pas assez pour les frites) et c’est parti pour le dernier de 4600 miles de route, direction le rental car return. Je grille les dernières gouttes d’essence, mais mon fidèle destrier ne me lâche pas et arrive sans tousser au parking. Et là re-WRRRROOOOOOOAAAARRRRRR.

Encore ??!! En fait le parking est situé pile dans l’axe de la piste de décollage, et voilà encore deux F-18 qui passent vertical. Je rends la voiture avec le sourire du mec satisfait « bon-courage-les-gars-pour-l’emmener-à-la-pompe », vide la voiture et repart… direction l’entrée du parking pour me faire quelque décollages. Plus de F-18, mais Fat Albert – le C-130 qui leur sert d’avion de soutien – fait un tour de piste, avec un posé d’assaut à la clé. Un 777, un 747, et aller il est temps de ranger une bonne fois pour toute le matos.


Le monorail m’amène au terminal international. Je passe devant l’A380 entouré de toute une ribambelle de véhicules, et devant le 747 qui va me ramener à Londres. L’aérogare est quasi déserte, je n’ai jamais vu un aéroport aussi calme. J’en profite pour taper ces quelques mots avant d’enregistrer mes bagages et de monter dans l’avion…

Une journée morne ?? Nan, pas aujourd’hui !

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