USA’10 – Days 14&15 – Le bel ouvrage, c’est quand ce qui est compliqué paraît simple

Les meetings aériens aux Etats Unis ne ressemblent pas à ceux de notre vieille Europe. J’en avais déjà eu un aperçu à Sun ‘n Fun, Reno et Oshkosh, mais j’avais mis cela sur la spécificité de ces événements. Mais depuis deux jours à Detroit, Willow Run Airport où se déroule le célèbre Thunder over Michigan, c’est beaucoup plus net.

Tout d’abord, le plateau est souvent exceptionnel pour nous, puisque quasiment exclusivement américain. Pour le coup ici il l’est vraiment. On célèbre cette année les 75 ans du B-17, la fameuse Forteresse Volante immortalisée dans Memphis Belle, qui a contribuée à obtenir la victoire sur l’Allemagne à grand coups de raids massifs sur les villes. Il n’en reste qu’une poignée en état de vol, 75 ans après. Aujourd’hui, huit étaient en vol au-dessus du terrain de Willow Run. Ca doit être plus que les appareils utilisés pour le film sus-cité. Aussi précieux soient ces avions, très rarement verra-t-on des barrières autour d’eux. Ici on fait confiance aux gens et ils le rendent bien.

Ensuite, là où l’européen va s’entasser debout contre les barrières (poussez vous, poussez vous, moi aussi je veux voir), l’américain va amener sa chaise pliante, va la planter à un endroit bien choisi au début de la journée pour réserver sa place, en prenant garde de ne pas empiéter sur l’espace vitale du voisin, et la laisser là sans surveillance jusqu’au début du show. Et puis il va revenir à l’heure dite avec son soda taille large, son pop-corn ou assimilé, et il vient voir un spectacle bien assis au fond de son fauteuil, comme au cinéma. Seat back & relax. Bien sûr on vient de préférence en famille, avec sa collection de chaises, donc.

Et puis il y a les particularités locales. Le show qui ne sauraient commencer sans le drapeau américain et l’hymne nationale (et c’est pas du chiqué, les gens sont vraiment émus), les hommages vibrants aux vétérans, les applaudissements. America first à tous étages. Ca fait sourire, mais finalement ça fait réfléchir. Et puis les démos, qui sont aussi sur la fibre du show, même si d’un point de vue pilotage ça se pose là. Aucune restriction de passage bas, alors ça passe très bas, aucune restriction du survol du public, alors ça n’hésite pas à débouler dans votre dos.

Enfin, c’est pratique. Tout est fait pour rendre la vie plutôt facile aux gens. Ca commence par le parking, les stands de bouffe, les petits coins. Ca va jusqu’à proposer aux photographes de monter sur une nacelles mobiles pour voir tout ça d’en haut. Pratique quand il y a huit B-17 sur le tarmac.

Bref, sans dire que ce soit un modèle à suivre absolument, il y a quand même des bonnes idées à reprendre de notre côté de l’Atlantique. C’est comme le petit drapeau sur le côté de leurs boîtes aux lettres. Combien de fois êtes vous allez chercher le courrier alors que votre boîte était vide ? C’est pourtant pas très compliqué…

Un commentaire

  1. Même constat, ça valait le coup d’être dit.
    Mais compare aussi l’auto-discipline, pour faire la queue par exemple:
    peu de chances qu’autant de "liberté" soit jouable en France sur les meetings, nos compatriotes sont bien trop indisciplinés :/
    Dommage.

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