Pitts

Il y a deux ans s’éteignait Curtis Pitts. 60 ans auparavant, ce Monsieur s’était mis en tête de dessiner un petit avion d’acrobatie, qui ne serait bon qu’à faire cela et pas grand chose d’autre, et pour pas cher. De manière à maximiser les performances sans être obliger d’utiliser des matériaux trop chers, il opta pour la formule du petit-biplan-surmotorisé. Le biplan avait l’énorme avantage d’avoir des ailes très courtes, sur lesquelles il est possible de mettre quatre ailerons et non deux, ce qui voulait dire que le petit bolide allait pouvoir tourner des tonneaux à une vitesse phénoménale. Inconvénient du biplan : la trainée énorme des deux ailes et surtout des haubans qui viennent rigidifier l’ensemble.

Pitts créa donc juste après guerre l’avion que l’on décrit encore aujourd’hui comme « l’avion de voltige » et auquel se comparent tous les autres. Les grands constructeurs d’avions sont caractérisés par le fait que leur dessin est toujours inspiré. Et Pitts fait partie de cette catégorie. Le concept qu’il a imaginé il y a 60 ans, s’il a forcément évolué depuis sur les machines de série, n’a pas pris une ride. Les formes caractéristiques du Pitts SpecialLittle Stinker pour les intimes – sont toujours aussi efficaces et reconnaissables. On peut toujours l’acheter, soit tout fait, soit en kit, soit simplement les liasses. Et cet avion à toujours un succès fou auprès des pilotes, même si au sol on ne voit rien devant et qu’il est difficile à poser. Et auprès des foules également : Pitts est passé dans le vocabulaire commun et désigne tout ces petits biplans multicolores aux trajectoires improbables.

La France compte encore un certain nombre de Pitts, dont deux sur le plateau de la Ferté-Alais. Un petit monoplace S1S et un biplace S2B, qui a pris l’air hier.





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