Le Rêve Américain – Part VII – San Diego

Beurk, en ouvrant les rideaux ce matin, ciel couvert et belle pluie continue… Ca démarre mal. J’attends que ça passe devant un film sur HBO, et m’active à partir de 10h30. Aucun programme dispo pour le show, le seul truc que je sais c’est que les portes s’ouvrent à 11h, sur la rive nord de Big Bay. Je m’y pointe à l’heure dite, et c’est un peu le merdier pour se garer, et en plus rive nord, ca veut dire face au soleil pour l’après-midi et donc le merdier pour les photos. Surtout que le temps qui vient de l’océan à l’air dégagé et la journée sera sans doute finalement meilleure que prévue.

En conséquence, je me dis que rester au Nord n’est pas du tout une bonne idée, même si j’ai déjà payé mon billet $30. De l’autre côté de Big Bay, il y a Coronado, qui donne face à la skyline de San Diego, soleil dans le dos et tout aussi prêt du circuit où vont courir les avions. Seul soucis, le parking c’est dans la rue et au parcmètre, durée max 2h. Va falloir faire des allers-retours. Je me trouve une place de choix au bord de l’eau, à côté d’un bon vrai San Diegain à la cool – take-it-easy-man – et d’un couple mexicano-anglais adorable avec qui on discutera destinations voyages entre deux courses.

Pour ceux qui ne connaissent pas, les Red Bull Air Race, c’est une compétition en plusieurs courses, tout autour du monde, dans laquelle 14 pilotes et leur avions s’affrontent sur des circuits formés par des pylônes gonflables, généralement installés sur l’eau, et qui forment des portes à l’intérieures desquelles les avions doivent slalomer, à la bonne altitude, bien à plat ou bien sur la tranche, et surtout le plus vite possible. Que ce soit à Abu Dhabi, Interlaken, Budapest, Londres, Porto, Perth, ces courses attirent de plus en plus de public. Il faut dire que le spectacle est au rendez-vous. Les avions volent au taquet, les trajectoires sont tendues, les virages serrés (10g) et parfois la porte est un peu trop près de l’avion. Dans ces cas là, la toile du pylône se déchire au contact de l’aile, et une équipe en Zodiac se dépêche d’aller remplacer le pylône explosé par un pylône tout neuf.



Le beau temps s’invite finalement, je crois que j’ai vraiment du bol avec la météo. Depuis le début, que du beau à trois gouttes près, alors qu’il a plu des cordes et même neigé dans les coins où je suis passés. Qualif, éliminatoires, quart de finale, demi-finale, les courses se déroulent, entre-coupées par des démonstrations diverses, US Coast Guard, Mig-17 Red Bull, Bo105 Red Bull, US Navy. Le spectacle est superbe, avec un arrière-plan à base de porte-avions, gratte-ciels et ciel bleu. Toutes les deux heures, je cours remettre trois pièces dans mon parc-metre histoire de pas devoir aller récupérer ma magnifique Hyundai dans une fourrière made in USA.



17h, fin de la course, victoire de l’Anglais Paul Bonhomme pour le grand plaisir du londonien sur ma droite. La lumière est superbe, j’en profite pour visiter Coronado, la petite ville parfaite avec du soleil, des jolies blondes qui baladent leur chiwawa, des belles bagnoles et de l’herbe bien verte tondue au millimètre. Puis Coronado bridge, qui surplombe Big Bay. Je file sur l’Aerospace Museum, certes fermé à cette heure, mais devant lequel trône.. un magnifique SR-71. Le 6e en 3 jour. Pas mal. Ensuite je redescend dans downtown, histoire de voir les grattes-ciels de près, passe devant l’USS Midway, porte-avions recyclé en musée. Le soleil se couche, et je repars sur Coronado pour conclure en beauté par une dernière photo : San Diego Bay by Night.

Ambiance différente de San Francisco, San Diego à l’air d’être un coin où il fait bon vivre. Grosse communauté mexicaine évidemment, la frontière est juste au sud de la ville (ceux qui ont vu Traffic reconnaitront). Beaucoup d’espaces verts, tout est propre, immense plage, superbe skyline, gens bronzés à la cool, ambiance surfeur. Je regrette d’y passer en coup de vent car il y a beaucoup de choses à y voir. Le zoo est de réputation mondiale, le Sea World vaut le détour, plus plein de musées dont l’USS Midway. Va falloir que je revienne dans le coin !

Demain, journée de transit vers le Grand Canyon. Une journée de route, 1000km. Miam. Au programme des jours suivants : érosion et camping. Erosion, parce que c’est ce qui a crée tous les parcs naturels que je vais visiter, et camping parce que c’est le mode le plus sympa et le plus pratique pour les visiter. Avec ça, rando au fond de Grand Canyon, Monument Valley, Arches National Park, Bryce Canyon, passage par Zion et arrivée sur Las Vegas. 5 nuits en camping, loin du monde et du WiFi. Rendez-vous dans quelques jours !


Cliquer ici pour rendre la carte interactive
Agrandir le plan

2 commentaires

  1. Superbe mon frère, je m’éclate comme une folle avec tes photos (de paysage bien sur, pas d’avion… y’en a un peu trop à mon gout), ça me donne l’impression de voyager avec toi.
    Je suis d’accord, San Diego c’est un peu comme San Francisco… on se dit que les europeens que nous sommes pourraient y vivre.

    Pur la suite du voyage ouvre bien les yeux, c’est que du bonheur.
    je suis pressée de voir les photos que tu va nous faire (surtout de Bryce et de Monument valley).

    Enjoy !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.