Aujourd’hui c’est grasse mat’. Lever 8h30 le grand luxe ! Bon honnêtement j’aurai pu faire plus mais il y a de belles choses à voir dans cette ville. Je démarre au ralenti et réussit à arriver à la bourre au Museum of Flight qui n’ouvre pourtant qu’à 10h. Le site est superbe, le long de Boeing Field où Boeing a encore pas mal d’activité en particulier les essais en vol et les appareils militaires.
Le Museum of Flight est sans doute un des plus beaux musées d’aviation qui m’a été donné de voir. Au niveau du NASM ou de Dayton. La grande galerie tout en verre, très lumineuse, abrite à elle seule une très belle collection. Point d’orgue central, une variante encore unique du Blackbird : le M-21/D-21, superbement mis en valeur.
Héritier direct des premiers A-12 de la CIA, le M-21 était un programme d’avion espion furtif portant sur dos un drone espion hypersonique encore plus furtif. Malheureusement un des essais ne se passa pas comme prévu et au moment du largage le drone revint s’écraser contre l’appareil porteur, tuant l’équipage, ce qui marqua la fin du programme. L’appareil présenté est le sister-ship qui servit aux premiers essais mais sans larguer aucun drone.
On trouve également quelques belles pièces comme les Boeing Model 40, et Model 80, de rares Stearman, un F-104 NASA, le module de commande Apollo, un Gee Bee, une maquette en bois échelle 1 de la navette Spatiale faite pour la NASA.
Le parc extérieur, même si un peu serré, vaut de l’or : Concorde, Super Constellation, proto du 737, du 747 et bientôt du 727, 707 Air Force One. Le tout visitable et climatisé.
En toute logique, le musée est très orienté sur Boeing. Lors de sa création, il fut décidé de transférer l’usine historique de Boeing distante de quelques centaines de mètres du musée et vouée à la destruction, pour la conserver. C’est cette ancienne grange rouge qui bizarrement est plutôt bien intégrée au reste du musée pourtant ultra moderne. Le Red Barn est très bien utilisé aussi, avec les machines et moyens de production des débuts et des fuselages de Stearman en construction. Enfin le hall WWII / WWI est un must avec toutes les machines qu’un musée américain se doit d’avoir et bien plus, pour une grande partie reprise de la collection de feu Doug Champlin. J’y passe cinq heures et me décide enfin à en partir si je veux profiter du reste de la ville. Au moment ou je pars, un des protos du 787 décolle de Boeing Field ! Je loupe la photo.
J’emprunte la Alaskan Highway qui arrive directement sur le centre ville, une espèce de viaduc à deux étages qui longe les quais. Je zappe le centre ville et vais directement vers la Space Needle et le Seattle Center pour visiter l’EMP Museum avant l’heure de fermeture. Je débarque en pleine Seattle Pride et c’est de l’arc en ciel partout, pour ceux qui sont habillés. L’EMP Museum est un musée de la culture pop, en partant de la musique et du rock, en allant jusqu’à la Fiction et la Fantaisie. On y trouve les guitares d’Hendrix et de Kurt Cobain, pleins d’instruments ayant appartenu à des sommités, leurs tenues de scène etc. Intéressant mais vite visité. Je me dis que je reviendrai plus tard à la Needle pour profiter de la lumière favorable.
Je reprends la voiture pour aller voir Pikes Market, le marché au poisson très réputé et donc très touristique. C’est mignon mais la plupart des étales sont déjà vide à l’heure à laquelle j’arrive et il ne reste rien à se mettre dans le viseur. Je poursuis sur la Public Library qui est un beau bâtiment d’architecte. J’arrive à 18h et elle ferme … à 18h. Le gardien m’autorise à traverser le bâtiment, deux photos et ouste ! Non loin de là figurent sur ma carte deux sites « notables, Smith Tower et Klondikle NP. Un parc national en pleine ville, chose assez rare, dédié aux chercheurs d’or de la grande époque. Je tourne dans le coin et ne vois rien de subjuguant, par contre ça a l’air assez malfamé et je n’ai toujours pas de bear spray alors je passe mon chemin !
Je reprends la Alaskan pour aller faire le panorama de la Skyline depuis West Seattle, une petite péninsule bourgeoise qui fait face à la ville depuis l’autre côté de la baie. Joli point de vue, ça me rappelle San Diego. J’en profite pour manger un morceau puis revient sur la Space Needle. Construite pour l’Expo Universelle de 1962, et haute de 184m, son design futuriste de l’époque n’a pas vraiment vieilli et elle continue à donner à la skyline de Seattle des airs de Kennedy Space Center. Au sommet, vous pouvez dîner aux chandelles dans le restaurant panoramique rotatif qui vous fait parcourir les 360° de l’horizon le temps d’une entrée / plat / dessert. S’il n’est pas l’heure de manger, vous pouvez simplement accéder au balcon via les ascenseurs express. Le temps d’acheter les tickets et de faire la queue pour l’ascenseur, la lumière est nickel et le Mt Rainier est bien dégagé. 15min là-haut, le temps de faire les photos, et je redescends pour prendre la route au Nord et trouver mon motel pour la nuit. Il y avait de quoi visiter encore dans les parages, entre le zoo, le Lake Washington etc. On verra au retour dans quinze jours.